Le rapport du Gouvernement sur les différences de prix entre les produits et services destinés aux femmes ou aux hommes a été remis au Parlement par Pascale Boistard et Martine Pinville. S'il ne semble pas y avoir de discrimination en matière de pouvoir d'achat, l'étude pointe néanmoins l'usage de certaines pratiques de marketing différencié.
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Cette étude, remise par Pascale Boistard, secrétaire d’Etat chargée des Droits des femmes et Martine Pinville, secrétaire d’Etat chargée de la Consommation, a été menée sur deux volets. Le premier a examiné les différences de prix sur les produits, tandis l’autre s'est intéressé aux différences de prix sur les services.
Existe-t-il une « woman tax » ?
Lors du vote au Parlement du projet de loi pour la croissance, l’activité et l’égalité des chances économiques, le Gouvernement a souhaité engager une étude sur l’existence d’un surcoût (appelé parfois « woman tax ») appliqué sur des produits proches ou identiques mais avec un marketing qui s’adresse clairement à une clientèle d’un sexe ou d’un autre.
L’étude n’établit pas de phénomène global et avéré de discrimination ayant un impact significatif sur le pouvoir d’achat. En effet, on constate que les disparités entre sexes peuvent être alternativement défavorables aux hommes ou aux femmes selon les produits.
Un marketing différencié femmes-hommes
Toutefois, la segmentation des marchés en produits plus spécifiquement adressés aux femmes ou aux hommes peut soulever des questions sur l’impact de certaines pratiques de marketing différencié. C’est pourquoi le Gouvernement a décidé d’engager une concertation avec les acteurs sur ce phénomène.
Martine Pinville saisira donc prochainement le Conseil national de la consommation (CNC) afin qu’il constitue un groupe de travail qui sera en charge d’étudier les questions femmes-hommes dans les stratégies mercatiques.
En confrontant les pratiques des industriels, des fédérations de services, des distributeurs et les travaux des associations de consommateurs, les travaux du CNC auront pour objectif d’évaluer l’existence de stéréotypes dans la présentation des produits et services, d’établir les surcoûts qu’ils sont susceptibles d’engendrer pour les consommateurs et de proposer des mesures pour une information objective. Les résultats de ces travaux sont attendus avant l’été 2016.
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Rapport au Parlement
Étude sur les différences de prix entre certains produits et services selon le genre (1 Mo)
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